La construction primitive semble remonter au XI siècle. Il reste de cette époque le choeur recouvert d’une coupole sur pendentifs et l’abside en cul de four.
Cette église paroissiale de Saint-Pierre-es-Liens d’Engayrac a la particularité d’avoir un sanctuaire moins large que la nef, composé d’une abside et d’une travée surmontée d’une tour carrée (ancien clocher).
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L’architecture
La nef a trois travées, dont les voûtes en berceau sont modernes, ainsi que les voûtes en croisées d’ogives d’un bas-côté ajouté au nord. Le chevet plat de cette nef latérale est précédé d’une travée que recouvre une voûte en étoile du XVIe siècle.
Les demi-colonnes de l’époque romane formant dosserets dans le choeur et dans la nef, offrent les motifs les plus variés dans la décoration de leurs chapiteaux : des lions affrontés ; Daniel dans la fosse aux lions ; des lions dévorant des animaux ; un rang de feuilles longues et dentelées ; des arcatures et des roses grossièrement découpées. Tous les abaques sont décorés de volutes opposées, de rinceaux à peine profilés et de têtes de monstres saillantes sur les angles.
Une particularité unique, c’est que l’intérieur de la voûte de l’arc triomphal est lui-même chargé de sculptures composées d’entrelacs encadrant des sortes de médaillons. Des couches superposées de badigeon empâtent les arêtes vives de cette large bande, dont la décoration semble d’inspiration Renaissance. Toutefois l’exécution matérielle et le choix des motifs ne laissent aucun doute sur la date de ces sculptures, qui sont bien contemporaines de la construction de l’église. Trois figures peintes dans le même esprit représentent Moïse, Saint-Paul et Saint-Jean.
A l’extérieur, on remarque l’encadrement par des colonnettes de la fenêtre du centre de l’abside et la couverture en pierre de cet hémicycle. Cette couverture, dont les assises dentelées représentent des imbrications renversées, affecte dans son ensemble la forme aiguë d’une mitre. Sa disposition primitive est restée intacte. Cette couverture est adossée à ce qui reste de l’ancien clocher roman qui s’élevait primitivement au-dessus de la coupole du choeur.
En avant de l’église, un clocher néogothique du 19e siècle surmonte un petit porche.