L’an 1097, l’abbaye de Saint-Maurin en Agenais fut consacrée par les évêques de Lectoure et d’Agen. Aujourd’hui, de cette abbaye bénédictine fille de Cluny par Moissac, il nous reste, neuf cents ans après, des ruines imposantes, vestiges d’une vie monastique extrêmement active et prospère.
Mais qui était donc saint Maurin ? Pourquoi une communauté s’est elle installée dans cette petite vallée arrosée par la rivière l’Escorneboeuf ? Est-ce à cause des faits miraculeux attribués à ce saint du VIe siècle martyrisé à Agen qui porta sa tête jusqu’à ce site béni ? Nous ne connaissons Maurin qu’à travers sa légende relatée dans un manuscrit moissagais du XIe siècle. Pour compléter le témoignage de cette époque de prières et de spiritualité un autre manuscrit du XIIe siècle, provenant également de Moissac, comporte un processionnal dont certains chants sont à la gloire de Maurin.
Pour fêter ce neuvième centenaire, l’Association pour la mise en valeur du Patrimoine de l’abbaye de Saint-Maurin a décidé de porter à la connaissance des personnes qui s’intéressent à la vie religieuse pendant le haut Moyen Age et au patrimoine monumental et historique de ce petit village aquitain, la passion de saint Maurin suivie de l’analyse critique de sa légende et de l’étude des chants de processions propres à cette abbaye, afin que vive la mémoire …
Introduction de Nicole Remusat Desfontaine, présidente de l’association pour la mise en valeur du Patrimoine de l’abbaye de Saint-Maurin
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